Quand Gençay hébergeait des réfugiés de la Seconde Guerre

Info

Auteur : Henri Donzaud, Jean Jacques Chevrier, Pierre Chevrier
Titre : Quand Gençay hébergeait des réfugiés de la Seconde Guerre ;
Éditeur : Centre Culturel – La Marchoise
Date de parution : juin 2019 ;
Numéro du périodique : 12 ;
Périodicité : semestriel ;
Lieu : Gençay (86160) ;
Classement : 900 Géographie Histoire ;
ISBN : 978-2-9563166-1-9
Genre : Revue historique ;
Emplacement : Salle de consultation.

2019 est l’année du quatre-vingtième anniversaire du début de l’exil forcé en Poitou de Lorrains et Alsaciens, ceux qui ont eu la malchance d’habiter entre la frontière franco-allemande et la ligne de défense française, dite ligne Maginot, zone qui, selon les autorités militaires et le gouvernement français, devait être le terrain de guerre entre Allemands et Français.
Les communes des cantons de Couhé et de Gençay accueillirent en septembre 1939 plusieurs milliers de réfugiés de Saint-Avold, petite ville de la Moselle, dont entre 170 et 200 à Gençay.
À partir de mai 1940, une autre vague d’exilés – Belges, Néerlandais et Luxembourgeois – traversa une partie de la France. Quelques-uns firent escale dans le Gencéen. Cette deuxième vague fut suivie d’une troisième, mêlée sur les routes à la débâcle des soldats français.
Ces exilés de 1940 restèrent peu de temps dans leur lieu d’accueil, entre un et deux mois.
Il n’en fut pas de même pour les Lorrains et les Alsaciens évacués en 39 sous la contrainte. Une grande partie fut rapatriée après un an d’exil, le temps d’avoir éprouvé de profondes difficultés d’adaptation ; mais aussi le temps de tisser quelques liens avec des Poitevins.
Une minorité, refusant une mainmise allemande identique à celle exercée de 1871 à 1918, resta en Poitou jusqu’à la fin de la guerre. Pour ceux-là, l’intégration fut plus réelle, en particulier pour la jeunesse.
Ce cahier retrace ces parcours « cabossés », dont la nécessaire adaptation aux coutumes de l’un et de l’autre. Il reprend des témoignages – récits et photos – confiés par ces déplacés, chez eux en Lorraine, notamment pour le cinquantième anniversaire de l’événement.
Surtout, les souvenirs – écrits, oraux, photographiques – d’habitants de Saint-Avold et de Gençay ancrent la chronique dans le terroir local.
Ainsi l’ouvrage contribue à garder en mémoire cette période délicate. Démarche essentielle car, par nature, elle fait émerger les ressentis des accueillis et des accueillants, quelle que soit l’époque.

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