Louis Gatepoua, jardinaie a Sain Martain

Pseudonyme sous lequel cet auteur de la région du marais poitevin signe ses textes. De la région du marais poitevin car on lit dans l’un de ses textes :

I ve dirae, mossieù, qu’i avun vérs ché nous, a Magné (79), ine balade qui at beacop de réputaciun.

D’autre part, et comme l’écrivait E. Lacuve, il s’agit

d’in oume qui ét bén counu den la cuntràie : l’at écrit mae d’ine rigourdaene den lés jhornals de Niort….

L’un de ses compères, Lizet PIBOCE (v. ce nom) écrivait à son propos :

Ol ét ine drole d’afaere tot de maeme, avoure que tots lés paesans velant écrire den lés jhornàus. Depi qu’in jhardinàe de Sént-Martin, in noumai Loui Gatepoua, s’at mis a ou faere, le velant trtouts en foere autant. A prpous de çhàu jhardinàe, n’ét poét trop cuntent en çhàu moument, l’at envoeyai a l’éspousiciun deùs beas paçhéts d’asparjhes é de rifàuds d’ine novéle éspésse; le s’atendét a avoer la médale é pi n’at rén t-oghu. É bé apràe ! çhés méssieùs pouvant-all ballàe la médale a tot le munde.

Écrits :

Au rédacteur. Le Mellois, n° 440 du 22/06/1862. [AD79 F° P 38].
Lettre du jardinaie L. Gatepoua su l’opignon de mocieu Boro de cé quo l’arrivera après nout maure. Le Mellois.
L’auteur date sa lettre de Sain Martain le 15 de jain 1862. Il s’agit de M. Borreau spirite, qui en 1864, publiera un ouvrage : «  Comment et pourquoi je suis devenu Spirite.  »

À la suite de ce premier article de Louis Gatepoua, on pouvait lire dans le n° 441 du 29/06/1862 du journal :
« Maître Louis Gatepoua et son Epitre ont obtenu ici un succès de fou-rire. Je vous félicite de l’adjonction d’un collaborateur de cette force, et j’engage M. Pierre de L… (autre correspondant à avoir traîté le même sujet) à dialoguer avec lui, la partie sera complète.

Mocieu le raide acteur. Le Mellois, n° 444 du 20/07/1862. [AD79 P38].
Seconde lettre sur le même sujet que l’auteur date de Sain Martain, le Si de jeuillaie 1862.
Une nouvelle fois cette lettre, plus longue que la précédente déclenche une réaction, de la direction du journal, qui sera publiée en avant-propos :
« Décidément notre ami Gatepoua “jardinaie a Sain Martain” n’est pas d’humeur à laisser molester son “vouisain mocieu Boro”, et il a toujours à sa disposition une flèche à l’adresse du malintentionné qui lui envoie “do rigourdenne”. Avec un pareil défenseur le nom de “mocieu Boro” est sûr de passer à la postérité la plus reculée sur les ailes de “larvu de louai” à laquelle le malin “jardinaie” vient d’adresser dans son langage de vache espagnole, l’épître suivante »
En fait, c’est L. Gatepoua qui utilise dans son texte le terme de langage de vache espagnole en parlant de la façon de s’exprimer d’un autre auteur.

Mocieu Boro. Le Mémorial des Deux-Sèvres, n° 23 du 23/02/1865. [AD79 F° P 26/23]
L’auteur date sa lettre de Sin Martain, 18 de fouvraie 1865.
Quant au rédacteur du journal, il écrivait : « Le jardinier Gâtepois nous adresse, dans son langage habituel, son appréciation sur le procès fait au spiritisme devant le tribunal de Saint-Jean-d’Angély. »

A Mocieu le Dirijou dô Canard Potevin. Causerie en patoua. Le Canard potevin, n°7 déc. 1876, 7-9. [AD79 8° P 124]
À propos de ce texte on lit : « Un poitevineur de beaucoup d’esprit, qui fut célèbre dans l’académie de La Roussille, près Niort, au temps de Francet Labliu, de Lizet Piboce et autres joyeux drilles, le jardinier L. Gatepoua, vient de doter le canard d’un couan ! couan ! des mieux réussis. Nous espérons qu’il aura des imitateurs et que bientôt Maître J’hacquett aura pour collaborateurs tous ceux qui, dans les Deux–Sèvres croient que le présent ne doit pas faire oublier le passé et qui respectent, comme un héritage sacré, tout ce qui peut encore rester parmi nous de la langue et des souvenirs de nos pères ». (La Sèvre. Le Journal de Saint–Maixent)

Et à la suite de l’envoi de Louis Gatepoua au Canard Potevin on lisait sous la plume de Lizet Piboce : « L’at le diablle au corp çhàu bounoume Gatepoua, n’ at pa putout féni de pllantàe sés salades, ou bén d’afrouàe sés artichàus, que le prend sa pllume d’oee pr nous cuntàe çheùques rigourdaenes. Ol ét sun tenpérament ». (Le Canard Potevin)

Sus les cheins et pi sus lai bounets de coton. Le Canard Potevin, n° 16 du 3 de feuvraie 1877,14-16. [AD79 8° P 124]

(id) (suite) Le Canard Potevin, n° 17 du 10 de feuvraie 1877, 8-10. [AD79 8° P 124]
Lors de la parution de la première partie de ce long texte, Édouard Lacuve explique pourquoi il est obligé de le couper en deux : « Quant un at daus bàetes ou daus oseas a gouvrnàe, un devrét faere sa besougne tout soul…i avun étai a la faere a La Moute, é pendant çhàu tenp lés valéts avant foet réde ménjhàe le Canét…Si télement, que quant i li prsenti la Causerie, ne peyit l’avalàe qu’a métai, o nous fachit…i asséyirun de le goujhàe, mé la pea li arét soubrai… »

A la mode de Cambrand. Causerie. Le Canard Potevin, n°24 du 31 de mars 1877, 10-14. [AD79 8° P 124]
A propos de ce texte, Édouard Lacuve, dans son éditorial du Canard Potevin écrivait: « Vous deviéz bé vous atenir avéc in oume coume màe, qu’at de la dévociun, a vàe pr le dimouénche de l’ousane in canét bén réde maegre… O n’ét prtant poét le ménjhi qui li manque : l’at ine grande graessàie que le jhadinàe Gatepoua li at enveyàie, al en veùt la péne, é quant l’animàu la sentit l’alunjhit le cou pr la picossàe, mé i le déviri dau darére de la moén, en li disant : tu n’as pu que uit jhous, paciente… »

Causerie (le 2 de mai l’on 77). Le Canard Potevin, n° 29 du 5 mai 1877, 6-11. [AD79 8° P 124]

Su lai ballade et su la fratarnité. Causerie. Le Canard Potevin, n° 35 du 16 juin 1877, 4-7. [AD79 8° P 124]

La Faïte a Mossieu René Caillé à Mauzé, 24 de jain. Causerie. Le Canard Potevin, n° 37 du 3 à juin 1877, 11-16. [AD79 8° P 124]

Sur la fête en l’honneur de René Caillé.
La Fête de Caillé, à Mauzé. 25 juin. Mocieu le rédacteure. La Sèvre. Le Journal de Saint-Maixent, n° 52 du 28/06/1876, 3. [MP M 1739]
(id) Le Subiet, sept.-oct. 1976, 156-157. [MP Co516]

Il sera inhumé le 9/11/1915 à Chasseneuil-du-Poitou (86)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *