Chansons malicieuses, chansons licencieuses

C’est un fait culturel établi : nous descendons des géants ; Rabelais nous a fait naguère la chronique de cette noble ascendance. Rien d’étonnant donc à ce que, dans nos chansons d’héritage, cet atavisme s’exprime dans le rêve joyeux d’organes énormes et d’actes performants, où la parité sexuelle est respectée avant la lettre.

Mais attention ! les adeptes du « chanter correct », censeurs austères, sont à l’affût.
Alors, il faut ruser, et si on veut bien laisser de côté quelques excès un peu sadiques ou chirurgicaux, la chanson licencieuse et malicieuse nous dévoile des trésors d’imagination et d’acrobatie littéraire qui méritent une exploration attentive ; d’autant que ces refrains, presque toujours, frondeurs, qui réjouissent le corps et l’esprit, continuent de traverser le temps et les modes sans prendre vraiment de rides.